De surcroît, à 20 minutes de Beauval en direction de Châteauroux.
Le Moyen-Age
D’abord, au moyen-âge, Thibault de Champagne (935), comte de Blois, est à l’origine du premier donjon construit sur motte.
Ensuite, vers 1140, Ginon de Mehun construit un château fort. Ainsi débute durablement l’installation d’un château sur la rive du Cher, à Selles sur Cher.
Puis, en 1212, toujours au moyen âge, Robert de Courtenay, prince de la maison de France, mais aussi bouteiller du roi Louis VIII relève le château fort de ses ruines. Ainsi, jusqu’au 17ème siècle, des familles illustres s’y succèderont. Non seulement, Charles VII y tiendra plusieurs Etats Généraux, après en avoir franchi les remparts en 1429 avec Jeanne d’Arc, quand ils se portèrent au secours de la ville d’Orléans. Louis XI, entre autres, y dormira deux nuits.
La Renaissance
C’est donc au début de la Renaissance, en 1604, que Philippe de Béthune, frère de Sully, et ambassadeur d’Henri IV puis de Louis XIII s’installe à Selles. D’après les plans de Jacques II Androuet du Cerceau, Philippe de Béthune fait construire les deux Pavillons Carrés. Mais pas seulement : deux ailes, d’une trentaine de mètres chacune, viennent fermer la cour d’honneur dans les axes est-ouest et nord-sud. Par conséquent, à cette époque, le château de Selles sur Cher, est un des plus grands du Val de Loire ! Philippe de Béthune est également à l’origine des « Pavillons Dorés » dotés d’un riche décor de peintures murales.
Le XVIIIe siècle
Ce sera en définitive, Anne-Marie-Louise de Béthune – sœur de la reine de Pologne, mais aussi épouse de François de Béthune, petit-fils de Philippe – qui vendra le château à Cardin le Bret en 1719.
Cardin le Bret marquera aussi le château : on pense, en effet, qu’il pourrait être à l’origine du cèdre du Liban, qu’il aurait fait planter en 1727, quand il fut créé comte de Selles par Louis XV. Aimé du peuple, il mourut paisiblement à Aix-en-Provence – dont il était premier président du parlement – en 1734.
1734, c’est aussi la date de la création de l’horloge à timbres que vous voyez encore aujourd’hui, en franchissant la porte du Carillon. Peut-être pour que perdure la mémoire de Cardin le Bret…