Continuez votre visite en vous dirigeant vers la galerie des tapisseries. Ces œuvres sont réalisées à la mains par des tapissiers de la manufacture française « Tapisserie des Flandres ». La plus grande d’entre elles, « Jeux galants », a été fabriquée par le Meilleur ouvrier de France.
Continuez vers la gauche, dans la chambre de Cardin Lebret, dans laquelle vécu la deuxième épouse de Philippe de Béthune, Marie d’Allègre.
Dans la tour du château, vous pouvez aussi remarquer un magnifique bureau. Regagnez ensuite la galerie pour continuer votre visite vers le cabinet de travail. Comme vous le pouvez le constater, il y a une forte luminosité dans cette pièce, voulue par l’architecte. Imaginez que dans le passé, la cloison qui sépare ce cabinet avec la salon voisin n’existait pas, les fenêtres étaient conçues de manière à ce que la pièce soit éclairée toute la journée.
Vous pouvez continuer dans le grand salon. Vous noterez l’originalité du papier peint, il s’agit d’un papier gaufré qui imite le cuir de Cordoue. Il est en relief. Parmi les hôtes illustres qu’a connu le château de Selles-sur-Cher, il y a la duchesse de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV, dite La Grande Mademoiselle (1627-1693). Elle relatera dans ses mémoires, ses visites chez les Béthune à Selles sur Cher, vantant la magnificence des lieux et la bonne table. Sans doute en raison de son appétit pour les gâteaux appelés « croquants ». Vous pouvez voir un tableau de son portrait ainsi qu’une reproduction de sa robe.
C’est une histoire incroyable qu’a connu le château en 2016 ! Dans ce salon, vous pouvez observer un plan sur la table.
Ce plan est la plus vieille représentation du château. Et elle a été découverte par un étudiant allemand en histoire de l’architecture, Georg Kabierske. Ce jeune avait pour habitude de « visiter » les châteaux de la Loire par Google Earth. En tombant sur un plan d’un « château inconnu » dans les archives du musée de Stockholm, il fit le rapprochement avec le château de Selles-sur-Cher qu’il avait vu. Il prit contact avec nous et après étude, il s’agit bien d’un plan du château mais surtout, du plus vieux plan que nous connaissons à l’heure actuelle ! (Date d’environ 1732-1735, la datation exacte est presque impossible).
L’histoire, déjà insolite, pourrait s’arrêter là, mais non ! Dès le premier regard, vous pouvez comprendre que ce plan n’est pas d’actualité. En effet, on peut voir que de magnifiques jardins à la française entourent le château. D’après nos recherches, il semble que ces parcs ont bien existé. Il ne s’agissait donc pas seulement d’un projet. Avec le château et ses trois ailes, ces jardins ont vraisemblablement constitué l’un des joyaux de notre région !
Retournez au rez-de-chaussée pour terminer votre visite par la grande cuisine, sur la gauche en arrivant en bas de l’escalier. Dès votre arrivée, remarquez la cheminée monumentale. Il s’agit de la deuxième cheminée la plus grande du val de Cher après celui de Chenonceau. La famille du Moulinet d’Hardemare utilisa cet endroit comme hall puis comme salle à manger d’apparat et d’exposition à la fin du siècle dernier. Le pavillon Béthune était alors réservé à son usage privé et n’était que très rarement ouvert au public. Sont ici exposés deux portraits, celui de Louis XIII, au-dessus du buffet, il a nommé comme ambassadeur Philippe de Béthune puis Hippolyte de Béthune. Vous noterez le passe plat reliant la petite à la grande cuisine. Pour conclure votre visite, nous vous invitons a poursuivre par la petite porte qui mènent dans le hall de sortie, au niveau de la tour du château.