château de Selles sur Cher

Bienvenue au château de Selles sur Cher

Mille ans d’histoire

La visite commence aux douves, côté ville.

Bienvenue à Selles sur Cher, 1500 ans d’histoire. Vous êtes ici au carrefour de trois régions : L’Indre, le Loir et Cher et l’Indre et Loire. Notre château nait en 935. Par votre visite, vous contribuez à la résurrection de ce morceau d’Histoire de France. Le site sort d’un abandon d’une dizaine d’années durant lesquelles il a connu outrages et vandalisme… Vous allez découvrir un château authentique à l’histoire riche et mouvementée.

Il s’agit sûrement du château le plus atypique de la région. En effet, vous y trouverez trois châteaux en un :

  1. le sol et les douves qui furent réalisés entre 935 et la fin du XIIe siècle;
  2. le château médiéval construit au XIIIe siècle et remanié aux XVIIe et XIXe siècles;
  3. enfin le château Renaissance construit au XVIIe siècle.

 

Quelques personnages célèbres y sont passés : trois rois, deux reines, Richard Coeur de Lion, le Prince Noir, Du Gesclin, Jeanne D’Arc, le Duc de Guise ou encore Coligny.

Prêt.e.s à plongez dans 1500 ans d’histoire ?

La création de Selles sur Cher

Il y a plus de mille ans, vers 500 de notre ère, un ermite nommé Eusice s’isole sur une île du Cher. Très vite ses miracles sont connus de ses contemporains. Le fils de Clovis, Childebert, roi des Francs, lui fait ériger une basilique sur son tombeau après qu’Eusice lui ait prédit une victoire. C’est ainsi que Celle Saint-Eusice fut bâtie, devenant Selles-sur-Cher après la Révolution.

Les vikings au château de Selles sur Cher

On attribue la première construction en 935 à Thibault de Champagne, comte de Blois, alias le Tricheur. Il fut appelé au secours par les moines de Notre Dame la Blanche (L’église de Selles sur Cher) pour repousser les Vikings. Il fit ériger une tour sur motte près de la rivière (le Cher). On suppose qu’il n’en reste aujourd’hui que la poterne, passage qui part de la cour vers le Cher que vous pourrez voir en vous promenant dans le parc. Il profita de l’appel à l’aide pour s’emparer des terres monastiques, d’où le surnom de «  tricheur » qui lui fut attribué à sa mort.

Plus tard, des bâtiments en pierre sont élevés près de la tour pour abriter la résidence du seigneur de Selles, Ginon de Mehun, qui fut le premier propriétaire à venir s’y établir en 1142.                                                                                                   

château de Selles sur Cher

Robert de Courtenay

En 1212, Robert de Courtenay, seigneur de Selles acquiert l’édifice. La famille Courtenay est membre de la Maison de France et constitue un maillon important de la diplomatie européenne.

Robert était cousin de Philippe Auguste et bouteiller du Roi. A ce titre, il était en charge de toutes les vignes du Roi. La tradition viticole existe donc au château dès 1212.

Avancez-vous jusqu’au porche marquant l’entrée de la cour d’honneur

château de selles sur cherVous êtes devant le carillon du château. Au sol, vous constaterez un espace pavé. Vers les années 1612, tout le parc était pavé. Le fronton représente un blason. C’est celui de Philippe-Pierre de Béthune. Il était marquis de Chabris, et comte de Selles-sur-Cher. Le carillon date de 1734 (presque 300 ans!). Il a survécu aux différents épisodes de destruction, vandalisme et vol qu’ont connu le château et a été rénové il y a quelques années.

Nous allons commencer cette visite en nous concentrant dans un premier temps sur les origines du lieu choisi c’est-à-dire… il y a mille ans.

La première grande destruction du château

Richard Cœur de Lion enleva le château en 1194 pendant l’absence de Raoul de Mehun, le fils de Ginon, parti pour la croisade. Il le fait démanteler sauf la tour principale.

château de Selles sur Cher

Tour du Coq

En 1212, l’édifice est rebâti et étendu sur ordre de Robert de Courtenay. Son neveu y séjourna en 1238. Les 5 tours rondes qui subsistent seraient  les restes de cette forteresse qui en comptait dix.

Ces cinq tours sont la Tour du Coq, la  tour au nord du pavillon Béthune, ainsi que les restes des courtines, les communs, et l’ensemble architectural à l’ouest côté parc, dit « le Vieux Château ».

A la fin du XIIIe siècle, le château passe aux Châlons. C’est par alliances, qu’il resta dans cette famille pendant presque trois siècles. Pendant la Guerre de Cent Ans, il fut capturé et pillé par le Prince Noir qui remontait vers la Normandie, puis libéré par Du Guesclin. Au XVe siècle, le roi Charles VII, y tint plusieurs États Généraux (1423, 1424 et 1425).

Jeanne d’Arc, deux passages à Selles sur Cher

En 1429, l’état-major chargé de reprendre Orléans aux Anglais s’y établit pour réceptionner les armes qui arrivaient de Tours par voie fluviale. Jeanne d’Arc alla à la rencontre du roi qui partait de St Aignan. On dit qu’ils arrivèrent ensemble à Selles.

Jeanne d’Arc ne résida pas au château car son propriétaire était Georges de la Trémoille (prononcez Trémouille), son impitoyable ennemi politique.

Drôle de personnage que ce Georges de La Trémoille ! C’était un ambitieux qui commença au service du duc de Bourgogne pour finalement le trahir. Il s’associa au connétable de France pour assassiner Gilles de Giac afin de se marier avec sa veuve… devenue riche héritière.

Le connétable et son frère Jean, duc de Bretagne le capturèrent et l’enfermèrent au château de Montrésor. Le roi Charles VII n’intervint pas et obligea ce dernier à rendre tout ce qu’il avait volé. Tombé en disgrâce, La Trémoille se retira des affaires.

Le château se situait au cœur du royaume de France et en constituait un lieu prestigieux. Il accueillit trois rois et une reine de France : Charles VII, qui l’affectionnait particulièrement et y tint plusieurs états généraux, Louis XI, Louis XII et la reine Claude de France, épouse de François Ier.

château de Selles sur Cher

Coligny

Coligny pille le château lors des guerres de religion

Coligny, chef de la Ligue Protestante, pille la ville et le château. Dans ces années ensanglantées par les guerres de religion, une bataille acharnée s’engagea entre catholiques qui se trouvaient rive droite et les protestants rive gauche, en ville.

Franchissons la porte

Vous pouvez vous diriger vers la partie médiévale en longeant le mur sur le chemin de gauche. Prenez le temps d’admirer le parc que vous aurez l’occasion de découvrir par la suite.

Passez la porte et bienvenue dans la cour médiévale !

Nous voici maintenant dans l’ancienne cour médiévale

Dos aux bâtiments des Intendants, vous pourrez voir à droite les vestiges de la Tour du Coq (XIIIe siècle). Elle tire son nom d’une anecdote. Le propriétaire de l’époque fit une fête où l’un des invités, appelé ou surnommé « Le Coq », se montra très entreprenant envers son épouse. Robert de Courtenay le fit alors enfermer dans la tour avant de le relâcher. Certains pensent qu’il y fut emmuré vivant et hante encore les lieux, mais cette punition est peu probable.

Quand le château Renaissance fut entrepris en 1604, la tour du Coq venait d’être brûlée pendant les guerres de religion. Philippe de Béthune ne la fit pas restaurer. Au contraire, il y fit installer des fours à chaux qui permirent de disposer sur place de briques et de chaux qui furent utilisées pour la construction de la haute cour.

Coïncidence de l’Histoire, Robert de Courtenay était le bouteiller du Roy Louis VIII. Cette charge le conduisait à approvisionner la cour en vins. Il ne relève donc peut-être pas du hasard, que l’actuel propriétaire soit un… viticulteur, et ce, 800 ans plus tard !

armoirie famille de Béthune

Armoirie famille de Béthune

En 1604, le domaine est acheté par Philippe de Béthune, ambassadeur de France, humaniste et grand collectionneur. Il servit trois rois, Henry III, Henri IV et Louis XIII mais aussi la régente Marie de Médicis.

Il était le frère cadet de Maximilien de Béthune duc de Sully, ministre du roi Henri IV.

C’est lui qui transforma la vieille forteresse en s’appuyant sur les fondations existantes et lui donna l’aspect qu’elle a aujourd’hui.  Simple seigneurie lors de son acquisition, Louis XIII fit élever la terre de Selles en comté en 1621.

Il séjourna notamment quatre ans à Rome où, son sens aigu de la diplomatie prévalut sur les Espagnols, faisant ainsi élire successivement deux papes favorables aux intérêts français.

C’est pendant ce séjour, qu’il fit connaissance du peintre Le Caravage qu’il sauva d’une condamnation à mort certaine. Deux toiles de ce grand maître ayant appartenu à Philippe-Pierre de Béthune sont visibles à Loches (église Saint Antoine)

Il reconnut le talent de ce peintre avant-gardiste et n’hésita pas à intervenir en sa faveur. Ambassadeur très en vue, ceci aurait pu nuire à sa réputation. Ses rapports privilégiés avec le pape Clément VIII lui permirent d’obtenir sa libération. Ce fut l’exil au lieu de la peine capitale.

Philippe de Béthune est âgé de 40 ans lorsqu’il acquiert Selles en 1604.

D’une première union avec Catherine le Bouteiller, le couple eut cinq enfants en six ans de mariage, dont Hippolyte. Son parrain n’était autre que le pape Clément VIII.

Veuf, Philippe-Pierre de Béthune se remarie avec Marie d’Allègre, deux fois veuve. Ils n’eurent pas d’enfant. Mariage d’intérêts, elle vécut à Paris et lui à Selles, se consacrant à ses fonctions et à la construction de son château.

Le 18 avril 1649, Philippe de Béthune s’éteint à l’âge de 84 ans au château. Il fut inhumé 18 jours plus tard dans la chapelle de l’hôpital dont il dota la ville de Selles.

Son fils Hippolyte, fit donation à Louis XIV d’une partie de la célèbre collection de son père comprenant plus de 2000 manuscrits qui constituent aujourd’hui à la Bibliothèque Nationale, « le fonds Béthune ».

La reine Christine de Suède lui en avait proposé plus de 100 000 écus, soit presque le coût du château en 1604 !

François, fils d’Hyppolite succéda à son père. Il épousa Anne Marie de La Grange d’Arquien dont la sœur était l’épouse de Jean III Sobieski, roi de Pologne.

François De Béthune, ambassadeur comme son grand-père fut envoyé en Pologne pour féliciter le nouveau roi.

C’est en Suède, dans sa dernière mission diplomatique qu’il s’éteignit. Son corps fut rapatrié à Selles par bateau, empruntant la voie maritime des Vikings. Remontant la Loire, puis le Cher, sa dépouille parvint à Selles en parfait état dix mois plus tard : son corps avait été conservé dans un bain d’eau de vie.

Après la mort du roi de Pologne  en 1696, sa veuve, peu appréciée par le parlement polonais, prit la fuite : d’abord à Rome, elle séjourna ensuite dans sa famille à Nevers et enfin chez sa sœur à Selles.

Louis XIV lui donna le château de Blois, où elle mourut en 1716. Sa petite fille qui vivait aussi au château de Blois vola la dépouille de sa grand-mère et l’emmena en Pologne attachée sous un carrosse. Le corps fut transféré dans la nécropole des rois de Pologne.

Suite à des revers politiques et financiers, le château fut acheté par Pierre Cardin le Bret, premier président du parlement de Provence, il passa ensuite aux mains du marquis de Bartillat.

château de Selles sur Che

château de Selles sur Cher

Le nouveau château de Philippe de Béthune était une merveille architecturale pour l’époque. Une aile, longue de 34 m longeait le Cher et formait le corps de logis principal. On trouvait au rez-de-chaussée la salle à manger, et à l’étage la salle de bal.

D’après un inventaire du XVIIIe siècle, il y avait une cinquantaine de pièces et les rideaux répertoriés indiquent 5m de hauteur sous plafond.

 

Face à l’entrée de la cour s’élevait une galerie à arcades. Dans ce bâtiment, Philippe de Béthune avait logé ses impressionnantes collections de manuscrits, d’œuvres d’art, de tableaux de maîtres, de statues antiques et de médailles.

Le mur à l’Italienne restauré au XIXe siècle est orné de niches. On y lit les lettres PCM qui correspondent aux initiales de Philippe, Catherine et Marie, ses deux épouses. La vierge à l’enfant fut installée au XIXe siècle et est une copie d’une œuvre de Jean-Baptiste Pigalle. Ce mur décor n’a jamais reçu de sculptures dans ses alcôves et l’on suppose donc qu’il ne devait être qu’un élément d’architecture temporaire avant un développement futur du château. La longueur de ce mur jusqu’au décroché et la largeur du pavillon Sully vous donnent une idée de la surface du bâtiment détruit qui se trouvait en face le long du Cher.

C’est à Jacques II Androuet du Cerceau, architecte parisien très en vue, que l’on doit les plans du château XVIIe siècle. La construction dura plus de sept ans. Les artisans parisiens furent logés sur place pendant toute la durée des travaux. Regardez les façades des deux pavillons : il est impossible d’y lire clairement l’organisation intérieure des étages. Les niveaux d’habitation ne correspondent pas avec l’architecture extérieure. Cet effet d’illusion est voulu. On parle « d’architecture maniériste ». Il y a en réalité trois niveaux, les combles et des entre sols à chaque étage, totalisant sept niveaux.

 

L’architecte est l’un des concepteurs de la place Royale à Paris, aujourd’hui dénommée place des Vosges.

Au XIXe siècle, le château fut partiellement démantelé et cette cour fut ensuite repensée en jardin à l’anglaise avec diverses essences d’arbres : séquoias, sycomores, chênes, etc. Sa pièce principale est le magnifique cèdre du Liban que vous pouvez admirez devant le pavillon Sully. On estime qu’il est âgé de presque trois cents ans !

château de Selles sur Cher

Bienvenue dans le Pavillon Béthune !

Ce pavillon a été rénové il y a une dizaine d’années mais vous allez découvrir qu’il n’est pas aussi neuf qu’il ne paraît. Tout d’abord, entrons dans la petite cuisine en descendant les quelques marches à l’entrée.

cuisine château Selles sur Cher

cuisine château Selles sur Cher

En service jusqu’au milieu des années 80. Après la destruction du corps de logis principal, la grande cuisine était devenue trop grande pour l’usage restreint. Une cuisine plus petite fut installée dans cette pièce. Vous remarquerez le passe-plat qui conduit à l’ancienne grande cuisine.

Vous pouvez poursuivre la visite en montant les escaliers qui mènent à l’étage.

Prenez maintenant l’escalier pour aller à l’étage

Nous sommes sur le point de pénétrer dans la Chambre de la Reine en prenant les quelques marches sur la gauche.

cheminée reine de Pologne château de Selles sur Cher

Cheminée reine de Pologne château de Selles sur Cher

Française, née à Nevers, elle avait épousé Jean III Sobieski. A sa mort en 1696, elle vint séjourner ici quelques temps chez sa sœur Marie-Louise, la femme du dernier propriétaire Béthune.

Remarquez la monumentale cheminée d’époque XVIIe siècle, qui va du sol au plafond. Le centre est orné des initiales PP pour Philippe-Pierre surmonté d’une couronne ducale et entourée des branches de lauriers.

Au-dessus du cadre central, on voit un amour ayant déposé carquois et flèches, armure et casque. C’est l’iconographie de la guerre.

Vous pouvez poursuivre votre visite par la première porte à gauche. Vous visiterez la galerie, verrez une chambre et le cabinet de travail situé dans la Tour Béthune.

Vous pourrez aussi admirez un autre cabinet de travail aux murs clairs et lumineux. Il faut imaginer que le mur qui sépare cette pièce du grand salon que vous verrez juste après n’a pas toujours existé. Ainsi, il s’agissait d’une très grande pièce lumineuse grâce aux nombreuses fenêtres. La volonté était de garder cette lumière à n’importe quelle heure de la journée.

Bienvenue dans le grand salon rénové tel que vous le voyez à la mode du XIXe siècle. Les murs sont recouverts de papier gaufré. La cheminée porte les armes de la famille du Moulinet d’Hardemare. Vous pouvez voir différents tableau dont un imitant le style du célèbre Van Gogh. Il a été réalisé par une artiste contemporaine ayant peint dans son style personnel.

duchesse de Montpensier

Duchesse de Montpensier

Vous pouvez aussi voir le portrait de la duchesse de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV, dite La Grande Mademoiselle (1627-1693). Elle relatera dans ses mémoires, ses passages chez les Béthune à Selles-sur-Cher, vantant la beauté des lieux et la bonne table. En cuisine, on la disait aussi large que haute ! Sans doute en raison de son appétit pour les gâteaux appelés « croquants ».

 

Vous pourrez maintenant redescendre vers la grande cuisine, à votre gauche en bas de l’escalier.

grande cuisine château Selles sur Cher

grande cuisine château Selles sur Cher

Remarquez la cheminée monumentale. C’est l’une des plus grandes cheminées de la région. Elle n’a jamais servi comme le montre l’absence de traces de suie au mur. La famille du Moulinet d’Hardemare utilisa cet endroit comme hall puis comme salle à manger d’apparat et d’exposition à la fin du siècle dernier. Le pavillon Béthune était alors réservé à son usage privé et n’était que très rarement ouvert au public.

Nous voilà parvenus à la fin d’une histoire

Mais aussi au commencement d’une nouvelle ère…

Au XVIIIe siècle, le château est racheté par Pierre Cardin le Bret, premier président du parlement de Provence. En 1810, il passa aux mains du marquis de Bartillat.

Vinrent alors des temps moroses… Abandonné, il servit un temps de carrière à ciel ouvert. En 1813, les propriétaires achevèrent le démantèlement du corps de logis principal et de la galerie, très endommagés.

Vers 1880, Eugène du Moulinet d’Hardemare acheta le château. Son fils et les générations suivantes se consacrèrent à sa remise en état. La famille du Moulinet d’Hardemare conserva le château plus de 100 ans, y accomplissant d’importants travaux de restauration. Ils le firent inscrire au répertoire des Monuments Historiques en 1926 et classer en 1985. Remercions les !

Elle s’en sépara en 2002, le cédant à une société qui souhaitait en faire un hôtel de luxe. Les travaux commencèrent mais avortèrent rapidement. Le projet comme le château furent délaissés. Le site connut des années noires, victime de saccages et de pillages pendant 10 ans. Nombre d’objets, notamment architecturaux, sont sans doute définitivement perdus.

En 2012, à la faveur d’un passage inopiné à Selles sur Cher, Noémie Brunet et Michel Guyot, propriétaires du château de Saint-Fargeau dans l’Yonne, décident d’acheter le monument. Le château ouvre ses portes au public cette même année, pour notre plus grand plaisir. Or la Grande Mademoiselle, évoquée plus haut, fut elle aussi la propriétaire du château de Saint-Fargeau, autre coïncidence.

Ce château est trop loin de leurs bases et ils cherchent un porteur de projets local qui puisse reprendre le flambeau. C’est ainsi qu’en 2013, un viticulteur et son épouse se portent acquéreurs du domaine. Nous sommes donc aujourd’hui dans le château de Katherine Wu et Nicolas Mazzesi, passionnés d’histoire et de vins. L’histoire continue de s’écrire à Selles-sur-Cher.

Et le château est reparti en campagne…

Le château part en campagne, pourquoi pas vous ?

Le château a connu une longue, trop longue, période de délaissement.

Aujourd’hui, les terrains vagues sont redevenus des espaces verts, le lierre a quitté la plupart des murs, un parcours de visite est mis place et ne cesse d’être enrichi grâce aux recherches d’archives… Ce ne sont que quelques exemples des nombreux projets que nous avons mis en place.

Tout ceci a été réalisé grâce à l’action de ses propriétaires et à l’association des Compagnons de Philippe de Béthune fondée en 2013. Cette association rassemble et canalise toutes les bonnes volontés qui souhaitent contribuer à la résurrection de ce morceau d’histoire de France pour :

  • Entretenir le château : Ses espaces verts, ses intérieurs, la recherche historique pour reconstituer son histoire, etc.
  • Sa communication : Faire connaître le château dans la région et partout en France.
  • Ses événements : animations et concerts.
  • Sa restauration : Café Hippolyte de Béthune.

Sur place ou à distance, ponctuellement ou régulièrement, vous aussi pouvez nous rejoindre et faire la différence. Il reste encore tant à faire mais, ensemble, nous pouvons y parvenir !

Si vous êtes intéressés, si vous disposez d’un savoir-faire particulier ou êtes tout simplement de bonne volonté, vous pouvez nous rejoindre en demandant un bulletin d’adhésion à la sortie du château.

Combien de châteaux constituent encore une véritable aventure ?

Vivez-là !